Ces 20 dernières
années on a pu assister à l'évolution des formes de bateau et
à leur diversification en fonction de la destination de
l'embarcation. En 1970 il y avait finalement peu de différences
entre un kayak de compétition slalom et les kayak de tourisme. A
l'heure actuelle mettez un topolino (pour la haute rivière), un
kayak de slalom, un kayak de rodéo et un kayak de mer cote à
cote vous comprendrez tout de suite à quel point le terme de
kayak dénomme des embarcations trés différentes.
Pour acheter un kayak une règle de base :
essayez le d'abord. Un certain nombre de revendeurs pratiquent le prêt de bateau avant achat.
C'est ce que fait River équipement à Thonon. La Dranse est à côté.
Autre solution, faite vous prêter le nouveau bateau du copain. Essayez le plus de bateaux possibles.
LE BATEAU :
*
Bien que les formes de bateau
puissent être trés différentes il reste que le respect
d'un certain nombre de fondamentaux vous permettra de
mieux profiter de votre embarcation. La simple
observation peut permettre de prévoir en partie le
comportement dun bateau sur l'eau:
La longueur :
plus un bateau est long, plus il est rapide et conserve facilement son cap. Au contraire un bateau court tourne plus
rapidement. En compétition les kayak de slalom mesurent 4 m et ceux de descente 4.50m.
Lesvolumes :
un bateau à
volume important sera mieux adapté aux
mouvements d'eau importants mais surtout le
volume du bateau devra être adapté au poids du
pagayeur. Il est toujours trés étonnant de voir
des pratiquant de 65 kg et 85 kg naviguer avec le
même bateau. La répartition des volumes est
aussi trés importante pour le comportement du
bateau en vitesse, en stabilité et en
possibilité de manoeuvres. Le catalogue d'un
constructeur devrait toujours mentionner le
volume du bateau et la plage de poids du
kayakiste adaptée au kayak.
Les calages :
C'est un point qui va
influencer directement la qualité de votre
navigation. Bien calé dans votre bateau vous
allez faire corp avec lui et avoir des sensations
beaucoup plus fines. Le cale-pied, de plus, vous
apporte un élément de sécurité essentiel; il
doit vous empécher de vous retrouver enfoncé
dans votre bateau en cas de choc frontal (cette
mésaventure m'est arrivée il y a quelques
années... c'est trés désagréable. Pour
résumer donc, cale-pied, cale-cuisse,
cale-hanches et enfin trés important une sangle
dorsale.
Le confort :
Rien n'est
plus désagréable qu'un bateau incomfortable.
Pensez que vous allez parfois passer plusieurs
heures dans votre bateau. Il ne faut pas que cela
tourne au calvaire. Avant de choisir une
embarcation testez ce point !
La résistance :
J'ai connu l'époqe où lorsque l'on partait en week-end il
ne fallait surtout pas oublier la résine, le
fibre de verre, etc... je trainais ma caisse de
réparation toujours avec moi. Les techniques
modernes de travail du polyéthylène permettent
d'avoir des bateaux rigides, résistants et pour
un poids presque raisonnable.
Le poids :
c'est
toujours un compromis avec la solidité du
bateau. Les bateaux de compétition en carbone
kévlar présentent le meilleur compromis adapté
à la compétition mais il est hors de question
de faire sauter des rochers à ces bateaux. Par
contre quel plaisir et quels sensations lorsque
l'on navigue avec un bateau de 10kg et moins.
Une forme bien adaptée à l'utilisation :
on ne peut
pas tout faire avec n'importe quel bateau. La
diversité des formes est tout à fait
justifiée. La forme doit aussi être adapté à
votre poids. On voit trop souvent des kayakistes
de 65 Kg et de 90 Kg naviguer dans le même type
de bateau, c'est une abbération ! Renseignez
vous auprés du fabricant pour savoir la
catégorie de poids conseillée pour la forme que
vous envisagez d'acheter.
En conclusion :Essayer le
bateau avant de l'acheter. Testez le confort, les
calages, les sensations...réfléchissez à la forme de pratique que vous envisagez.
LA PAGAIE :
A choisir avec
soin, comme le bateau. Si vous ne faites pas de
compétition prétez une attention particulière à la
solidité et à la rigidité de la pagaie. On trouve dans
les clubs des pagaies à pales de polyéthylène
resistantes mais sans rigidité et qui sont trés
désagéables. Attention aussi au poids, solidité ne
veut pas dire barramine! Comme pour le bateau testez...
et testez encore, essayez la pagaie des copains.
Quelle longueur choisir? Pour la rivière, en kayak, on
vérifiera que bras tendus au dessus de la tête la
pagaie arrive dans le creux des doigts. En canoë la
pagaie doit arriver sous le mentont du pagateur debout.
En mer ou dans un bateau de descente on choisira une
pagaie plus longue.
LA JUPETTE :
Celle-ci doit être
étanche et adptée au bateau. Assis dans le bateau,
mettez la jupette, fixez la sur le bateau et... appuyez
dessus fortement. La jupe doit rester en place et ne pas
former de poche. Si la jupe saute dans ces conditions,
elle sautera dans une vague en rivière. Ce genre
d'aventure se termine souvent par un bain. Mais soyez
sûr d'enlever votre jupette en cas de dessalage, pensez
à votre sécurité.
LE GILET DE SAUVETAGE :
En France les gilet vendus doivent
être agréés CE, c'est la certitude d'avoir un certain
niveau de qualité. On choisira systématiquement des
gilets avec mousse à cellules fermées comme l'AIREX qui
ont une meilleur durabilité. Reste que là
aussi le type de gilet doit être adapté. Pour la
pratique en rivière on choisira un model avec harnais
pour un éventuel sauvetage. A partir de la classe IV un
gilet avec 14 kg de flottabilité sera le bienvenu ( une
bonne flottabilité facilite l'esquimautage ).
LE CASQUE :Là aussi norme CE
obligatoire en France. C'est un accessoire à ne pas négliger. Si vous faites de l'eau vive,
un jour ou l'autre, vous froterez la tête au fond de la rivière. Un casque endommagé doit être changé.
Le casque intégrale est utilsé pour la haute rivière (classe IV/V)
S'HABILLER :
Adaptés votre
habillement en fonction de la température (de l'air et de l'eau) et du type de navigation.Plusieurs paramêtres sont à prendre en compte.
Le premier est la température de l'air. Pour le pagayeur peu expérimenté c'est la chose qui lui paraîtra la plus évidente. Le deuxième paramètre
est la température de l'eau. En Haute Savoie la température de l'eau peu varier de 10 degrés selon les parcours de rivières pour une température
extérieure identique.
Pensez que plus la randonnée sera longue, plus vous vous refroidirez. Le troisième paramètre est le type de navigation. Si vous
descendez de la classe I vous serez peu mouillés par contre en freestyle l'enchaînement des esquimautages vous ammènera à vous équiper
plus sérieusement.Une chose souvent oubliée, un bateau bien étanche est un élément essentiel pour rester au chaud. Voici quelques éléments d'habillement couramment utilisés:
Coupe vent: on en trouve de particulièrement bien adaptés au kayak. Le tissus, étanche, est resserré au col et aux poignets par du néoprène. C'est, dès que la température baisse un élément idispensable. Il doit être suffiamment ample pour varier l'habillement qui sera utilisé dessous. Il existe des coupe-vents de plus légers pour l'été, avec manches courtes. Cette première protection permet de s'habiller confortablement, on peu utiliser des vieux pulls mais on trouve maintenet dans les magasins de sports des sous-vêtements adaptés aux sports aquatiques souvent utilisés en planche à voile.
Tenue néoprène : on voit un peu de tout, juste le buste, juste le bas, la totalité. C'est souvent le premier investissement des débutants auxquels j'enseigne le kayak chaque année.
Pour les pieds : on trouvera des chausson de planche à voile avec une bonne semelle antiderrapante qui font tout
à fait l'affaire. Un des problèmes actuel est lié à la petite taille des bateaux de rodéo. Les grands gabarits ont de la
peine à trouver bateau à leur pied et certains sont réduits à naviger pieds nus. L'accidentologie liée à la pratique
du canoë-kayak fait état de trop nombreuses blessures
et traumatismes du pied et de la cheville.