CANOE KAYAK ET NAGE EN EAU VIVE

Découverte du Canoë Kayak: Les classes de difficultés

Nous sommes une activité de la MJC Annemasse Centre - rue du 8 mai - 74100 Annemasse


Introduction :
Le monde du canoë kayak a mis en place un système de cotation pour la difficulté des rivières inspiré de ce qui se pratique aussi en escalade. Par contre contrairement à une paroie d'escalade une rivière change au fil du temps. Les crues en particuliers peuvent modifier l'emplacement des difficultés, et selon le niveau d'eau un rapide pourra être d'une difficulté moyenne ou trés difficile, voir dangereux. Un débat existe dans la communauté du canoë kayak sur la nécessité d'améliorer l'echelle de cotation actuelle. En général, aprés de longues heures de discussion sur le web la plupart pense qu'il n'est pas nécessaire de changer quoique ce soit mais plutôt d'expliquer que :


Classification des rivières :
Les rivières sont classées de I à VI, en rapport avec les difficultés de navigation qu'elles présentent. L'indication est donnée de deux façons :
- en chiffres romains est indiquée la classe générale du parcours décrit
- en chiffres arabes entre parenthèses, la classe de courte section de difficultés supérieures à la classe générale.

Ces cotes sont données pour un niveau d'eau moyen. Un niveau supérieur peut augmenter la difficulté d'une classe, jusqu'à rendre impossible la descente par suite du danger encouru. Cette classification est relativement subjective. Un bateau inadapté, des conditions climatiques dures peuvent augmenter la difficulté ressentie sur un parcours. Un même parcours, en général régulé, peut avoir des cotations différentes suivant le débit. Par exemple la Vezère est de trois (quatre ) à 8 m³/ s et elle devient trois quatre (5) de 12 à 14 m³ par seconde. À l'attention des véritables spécialistes, on trouvera des cotes suivies de plus dans certains ouvrages. Ainsi un 3 + qui ne seraient pas un 4. Il est vrai que 6 classes peuvent paraître insuffisant pour biens coter, mais la nécessité de coter de cette façon ne vous apparaîtra qu'après des année de pratique assidue. A noter qu'une rivières part forte eaux est une rivières totalement différentes de la même part petite au, il faut la traiter comme si on ne la connaissait pas.

Détail des CLASSES :

extrait de "GUIDE - ITINERAIRES - 700 - RIVIERES deFRANCES" de Daniel BONNIGAL
Je ne peux que vous encourager à acheter cet excellent ouvrage.

Je reproduis ci-dessous les propos (traduits par Pascal Rivière. voir liste canoekayak@euxvives.org que Corentin Ardisson tiens sur le sujet on the web :"

Le problème:
Le problème avec le système actuel réside dans sa conception même. Avec un même niveau (un même chiffre), nous essayons de décrire la difficulté, le danger et l'exposition  [l'engagement, dans la terminologie à Peschier] d'un rapide donné. Ajouter à cela que les dernières avancées en matière d'équipement et de technique nous permettent de repousser les limites du possible, que le système est borné (il y a un maxi), et on constate que le dernier niveau, la classe 5, recouvre un éventail de difficultés aussi large que la totalité des niveaux précedents. Ce que le système ne permet pas de prendre en compte est que le facteur de danger et celui de difficulté (les principales préoccupations) ne sont pas la même chose. Un rapide peut être dangereux, mais facile à passer (un train de vague, avec un syphon sur un des côtés). Un autre peut être difficile mais avec peu de danger réel (une série de chutes avec bassins de réception profonds). Le troisième [facteur] apparement pas important - bien que ce ne soit pas le cas - est l'exposition. Si quelque chose se passe mal, combien de temps cela prendra-t-il pour avoir de l'aide ? Une heure ? Un jour ? Une semaine ? Une jambe cassée lors d'une descente longée par la route et à une heure d'un hopital ne causera pas de réel problème. Une jambe cassée dans une région reculée de la planète peut être mortelle.

L'échelle Adisson

Un système efficace doit inclure les éléments suivants:

Difficulté: [l'échelle] doit être ouverte par le haut. Aucune considération pour les conséquences ne devrait être faite en considérant cette échelle.
C'est une pure et froide évaluation du niveau technique minimum requis pour franchir le rapide. Le système actuel de cotation devrait être utilisé comme base de départ (pour faciliter la transition), avec la souplesse d'ajouter les niveaux 6, 7, 8 et ainsi de suite au fur et à mesure.

Danger: celui-ci est plus simple. Encore une fois en utilisant le système actuel pour simplifier, nous donnerions une évaluation de 1 à 6. Un, quand il n'y a pas de danger du tout; trois quand il y a possibilité de blessure telle que fracture, coupure profonde et saignement - cas où vous pourriez être dans une situation grave mais oû la mort est impropable (avant de prendre en compte la facteur exposition); cinq quand il y a une forte probabilité de blessure grave (atteinte vertébrale, etc.) avec une réelle possibilté de décés, et enfin, six, où l'erreur est fatale.

La clé de l'évaluation de danger est d'avoir à l'esprit le 'plus problable' scenario. Vous pouvez vous noyer dans une simple vaguelette, mais les chances pour que cela arrive sont si minces que ça n'est pas réaliste. D'un autre côté, vous pouvez passer au travers d'un syphon qui a tué plusieurs personnes auparavant. Dans cette évaluation, vous ne devez pas aller jusqu'à la possibilité extrème, mais plutôt coller à ce qui va le 'plus probablement' arriver.

Exposition: celui-ci est lié au danger. Une cote cassé avec hémorragie interne, à une heure d'un hopital n'est pas réellement un problème.
Cependant, en survenant à plusieurs jours des secours cela devient une situation grave.
L'exposition se découpe ainsi en trois niveau: 'A' quand les secours sont à moins d'une heure; 'B' lorsqu'il faut 24 heures pour trouver de l'aide; et enfin 'C' lorsque les secours sont à plus de 24 heures. Cette cotation modifie considérablement l'importance des deux précedentes cotations.

Comment ça marche en pratique.
Le système fonctionne comme suit. "Quelle est la difficulté pour moi à franchir ce rapide, et, si je fais une erreur, qu'est-ce qu'il va m'arriver ?"